Comment garantir la durabilité sociale, environnementale et économique du secteur agroalimentaire de l’UE dans le contexte d’un élargissement futur?

Document Type
AS

Information des consommateurs dans l’UE

Document Type
AS
Adopté on 10/07/2024
Référence
ECO/650-EESC-2024-02528
Civil Society Organisations - GR III
Greece
Plenary session number
589
-

Par cette résolution, le CESE invite les États membres de l’Union européenne et ses dirigeants, les institutions européennes et les citoyens de l’UE à préserver et à protéger la cohésion économique, sociale et territoriale de l’UE conformément à l’article 174 du TFUE. 

Le principe fondamental de la politique de cohésion, selon lequel «personne ne doit être laissé pour compte», reste solide et valable. Les partenaires de la société civile sont prêts à continuer d'œuvrer en ce sens au moyen d'une politique d'investissement solide de l'UE.

Par Cláudia Pinto, Forum européen de la jeunesse 

Le Forum européen de la jeunesse, la plus grande plateforme d’organisations de jeunesse en Europe, qui plaide en faveur de stages de qualité depuis dix ans, se joint à l’appel du CESE visant à interdire les stages non rémunérés. Notre invitée spéciale, Cláudia Pinto, analyse pour nous la dernière proposition de la Commission visant à améliorer la qualité des stages dans l’UE. Bien que la considérant comme un grand pas en avant, elle ne dresse pas moins la liste de ses lacunes.

Par Cláudia Pinto, Forum européen de la jeunesse 

Le Forum européen de la jeunesse, la plus grande plateforme d’organisations de jeunesse en Europe, qui plaide en faveur de stages de qualité depuis dix ans, se joint à l’appel du CESE visant à interdire les stages non rémunérés. Notre invitée spéciale, Cláudia Pinto, analyse pour nous la dernière proposition d...Pour en savoir plus

Par Cláudia Pinto, Forum européen de la jeunesse 

Le Forum européen de la jeunesse, la plus grande plateforme d’organisations de jeunesse en Europe, qui plaide en faveur de stages de qualité depuis dix ans, se joint à l’appel du CESE visant à interdire les stages non rémunérés. Notre invitée spéciale, Cláudia Pinto, analyse pour nous la dernière proposition de la Commission visant à améliorer la qualité des stages dans l’UE. Bien que la considérant comme un grand pas en avant, elle ne dresse pas moins la liste de ses lacunes.

Aujourd’hui, la recherche d’un emploi pour les jeunes se résume souvent à une série de stages non rémunérés successifs. La promesse qui leur est faite? Celle que les stages non rémunérés sont une porte d’entrée sur le marché du travail, du fait qu’ils offrent aux jeunes un accès aux réseaux, ainsi que de nouvelles expériences d’apprentissage. 

Ce qu’un stage non rémunéré n’assure manifestement pas, c’est l’indépendance financière. Comment achetez-vous de la nourriture? Comment payez-vous le loyer et toutes les factures qui s’accumulent lorsque vous travaillez gratuitement? 

Les stages non rémunérés constituent une forme d’exploitation des jeunes sur le marché du travail. Ils renforcent l’exclusion sociale: travailler gratuitement n’est en effet possible que pour ceux qui peuvent se le permettre, ce qui exclut d’emblée les jeunes issus de milieux défavorisés. De plus, du fait qu’ils remplacent les emplois du bas de l’échelle, ces stages contribuent à précariser davantage le marché du travail, ce qui aggrave encore la situation. 

Cela fait dix ans que le Forum européen de la jeunesse plaide en faveur de stages de qualité. Au cours des deux dernières années, nous avons mené activement la campagne «Pouvez-vous vous permettre de travailler gratuitement?», qui demande l’adoption d’une directive interdisant les stages non rémunérés sur le marché du travail dans tous les États membres de l’UE. 

La Commission européenne a finalement publié, en mars dernier, sa proposition visant à améliorer la qualité des stages dans l’Union européenne, qui prévoit l’adoption d’une directive. Il s’agit d’un pas important dans la bonne direction, qui n’a été possible que grâce au plaidoyer porté sans relâche par les jeunes sur l’ensemble du continent. Malheureusement, malgré cette avancée, la directive ne garantit pas clairement l’existence de stages rémunérés sur le marché du travail. 

La principale préoccupation du Forum européen de la jeunesse en ce qui concerne le texte proposé est qu’il ne s’attaque qu’à une partie du problème. En effet, il n’aborde que la question des faux stages, à savoir de vrais emplois déguisés en stages dans le but d’abaisser le niveau des conditions de travail, notamment la rémunération, au lieu de se concentrer sur l’ensemble des stages proposés sur le marché du travail. Ce que propose la Commission européenne, c’est une directive d’exécution, ce qui fait peser une forte pression sur les inspections du travail, déjà sous-financées et surchargées. 

Pour cette raison, la mise en œuvre concrète de la directive et la manière dont les droits des jeunes pourront être garantis dans la pratique inquiètent fortement le Forum européen de la jeunesse. En substance, la proposition n’accorde pas de droits aux stagiaires, mais définit plutôt ce que les stages ne devraient pas être. Elle prévoit notamment un principe de non-discrimination des stagiaires. Toutefois, le Forum européen de la jeunesse s’inquiète de la manière dont les États membres pourraient transposer cette directive dans leur droit national, laissant éventuellement une marge de manœuvre aux employeurs pour continuer à exploiter les jeunes. 

Parallèlement à une proposition de directive, la Commission européenne a également proposé une nouvelle recommandation du Conseil visant à mettre à jour le cadre de qualité pour les stages, en élargissant son champ d’application à tous les types de stages et en incluant des principes relatifs à l’accès à la rémunération et à la protection sociale. Si l’on peut se réjouir de lire ces principes dans une proposition, on ne peut que déplorer le fait que la recommandation du Conseil ne soit pas contraignante. 

Le Forum européen de la jeunesse continuera de défendre les droits des jeunes et de lutter pour des conditions de travail équitables. Nous demandons au Conseil européen et au Parlement européen de renforcer le texte et de veiller à ce qu’il n’y ait pas de failles susceptibles de permettre la poursuite de l’exploitation des jeunes. Pour connaître tous les détails de la proposition, lisez notre article «Two Steps Forward One Step Back» (Deux pas en avant, un pas en arrière).

Cláudia Pinto dirige les activités de sensibilisation du Forum européen de la jeunesse sur la transition des jeunes de l’éducation au marché du travail, en mettant l’accent sur les politiques visant à améliorer la qualité des stages en Europe. Forte de son expertise en matière de politique sociale et de travail européenne, elle a notamment travaillé pour la Confédération européenne des syndicats indépendants.

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Dans les mois à venir, la présidence hongroise aura un rôle crucial à jouer à la tête de l’Europe. Dans ce contexte de renouveau politique, le CESE entend être un partenaire responsable de la présidence hongroise et jouer un rôle central dans la définition de certaines des priorités politiques qui seront développées tout au long du prochain cycle européen.

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Le Forum européen sur la migration - la plateforme de dialogue entre la société civile et les institutions européennes sur la migration, l’asile et l’intégration – se réunira pour la neuvième fois les 28 et 29 novembre 2024.

La participation à la réunion du Forum ne se fait que sur invitation – l'appel à manifestation d’intérêt sera lancé prochainement.

Filtrage des investissements étrangers dans l’Union

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Nous avons besoin d’une Europe où la voix des jeunes compte

Le Parlement européen nouvellement élu tiendra sa session plénière inaugurale en juillet. Même si, à l’issue du scrutin de juin, les forces démocratiques restent majoritaires, la montée en puissance de l’extrême droite et de l’euroscepticisme n’en est pas moins préoccupante. Les partis d’extrême droite exercent en outre un attrait grandissant sur les jeunes générations, qui ne sont manifestement pas à l’abri de cette poussée. Le moment est venu pour les forces démocratiques de prendre leurs responsabilités, de travailler main dans la main et de s’engager clairement en faveur d’une Europe forte, au sein de laquelle la voix des jeunes compte.

Nous avons besoin d’une Europe où la voix des jeunes compte

Le Parlement européen nouvellement élu tiendra sa session plénière inaugurale en juillet. Même si, à l’issue du scrutin de juin, les forces démocratiques restent majoritaires, la montée en puissance de l’extrême droite et de l’euroscepticisme n’en est pas moins préoccupante. Les partis d’extrême ...Pour en savoir plus

Nous avons besoin d’une Europe où la voix des jeunes compte

Le Parlement européen nouvellement élu tiendra sa session plénière inaugurale en juillet. Même si, à l’issue du scrutin de juin, les forces démocratiques restent majoritaires, la montée en puissance de l’extrême droite et de l’euroscepticisme n’en est pas moins préoccupante. Les partis d’extrême droite exercent en outre un attrait grandissant sur les jeunes générations, qui ne sont manifestement pas à l’abri de cette poussée. Le moment est venu pour les forces démocratiques de prendre leurs responsabilités, de travailler main dans la main et de s’engager clairement en faveur d’une Europe forte, au sein de laquelle la voix des jeunes compte.

Si nous voulons bâtir une Europe résiliente, durable et tournée vers l’avenir, il est impératif d’associer les jeunes à l’élaboration des politiques européennes. Nous devons redoubler d’efforts pour que les engagements que nous prenons au niveau de l’Union tiennent pleinement compte de leur avis. Les élections ne doivent pas être le seul moment où leur voix importe: le CESE plaide pour qu’ils puissent exprimer leur point de vue de manière systématique et régulière. 

Ouvrir les portes du CESE aux jeunes, y compris ceux issus des pays candidats, constitue l’une des priorités de mon mandat. En mai 2024, le Comité est devenu la première institution de l’UE à passer ses recommandations politiques au crible du «test jeunesse des politiques publiques de l’UE», un outil conçu pour garantir que les propositions formulées soient favorables aux jeunes. En appliquant le test jeunesse à nos avis, nous veillons à ce que les politiques élaborées tiennent compte du point de vue des jeunes et nous nous attachons à prendre en considération l’incidence qu’elles exercent sur eux et à en atténuer les effets négatifs susceptibles de les affecter. 

Avant d’instaurer le test jeunesse, nous avons mené un projet pilote afin d’évaluer sa faisabilité dans la pratique. Nous avons œuvré avec des jeunes issus de toute l’Europe, mais aussi de pays non européens, en les invitant à participer à nos réunions et à contribuer à l’élaboration de nos avis. Il a été particulièrement inspirant de constater à quel point ils étaient enthousiastes, motivés, compétents et porteurs d’idées brillantes. Nous avons maintenant lancé l’appel à candidatures concernant le test jeunesse officiel, qui a été clôturé le 30 juin. Je tiens à remercier tous les représentants de la jeunesse qui ont participé au projet pilote ainsi que les membres du groupe «Jeunesse» du CESE pour l’investissement personnel dont ils ont fait preuve pour donner au test jeunesse une traduction tangible. 

L’Union a besoin des jeunes. Aussi les institutions européennes devraient-elles suivre notre exemple pour bâtir une Europe axée sur les jeunes. Alors que le nouveau Parlement européen sera constitué le mois prochain et que la Commission européenne prépare son prochain mandat, qui débutera à l’automne, le CESE continuera, dans l’intervalle, de mettre tout en œuvre pour investir davantage dans la jeunesse: il est temps de franchir une nouvelle étape! 

En ce début d’été, je voudrais remercier chaleureusement tous les collègues qui ont permis à notre Comité de poser ce nouveau jalon, d’une haute importance.

Oliver RÖPKE 

Président du CESE

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