Nouvelle approche pour une économie bleue durable au sein de l’UE

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Points clés

  • L’économie bleue joue un rôle considérable et recèle un potentiel qui s’affirme chaque jour davantage pour l’économie européenne et mondiale, la création d’emplois et le bien-être des citoyens. Le CESE estime qu’il est extrêmement important de tirer le meilleur parti de ces possibilités, tout en réduisant au minimum les effets négatifs sur le climat, la biodiversité et l’environnement. Une bonne qualité de l’eau et des écosystèmes aquatiques sains constituent une condition préalable à l’essor d’une économie bleue durable.
  • Outre les problèmes environnementaux, les acteurs de l’économie bleue doivent affronter des défis tels qu’une concurrence mondiale déloyale et une évolution technologique rapide. De nombreux secteurs d’activité, en particulier celui du tourisme, ont été durement touchés par la pandémie de COVID-19. Une reprise fructueuse et sans heurts est donc primordiale pour cette économie, qui couvre un large éventail de secteurs et d’activités, traditionnels ou nouveaux. La diversité toujours plus grande des activités relevant de l’économie bleue pose des problèmes de compatibilité mutuelle et entraîne une concurrence pour l’accès à l’espace maritime et aux ressources marines. Le CESE insiste sur l’importance d’aménager l’espace maritime, aussi bien pour permettre la coexistence d’activités diverses que pour préparer l’adaptation au changement climatique.
  • Il invite l’Union européenne à soutenir activement, dans le domaine des activités maritimes, le développement ainsi que l’introduction de technologies et de solutions numériques et écologiques, en vue de dégager des avantages aussi bien économiques, sociaux qu’environnementaux. Il fait aussi valoir l’importance de la recherche océanographique, en parallèle des recherches sur les incidences socio-économiques et environnementales des activités qui font partie de l’économie bleue.
  • Le CESE demande instamment à l’Union européenne de créer un environnement prévisible et propice à l’innovation et aux investissements, qui soit encadré par des procédures administratives rationalisées et des conditions réglementaires et financières sûres. Le Comité se félicite que l’Union mette à disposition des fonds importants à l’appui d’une économie bleue durable, et il souligne qu’il est essentiel de faciliter l’accès aux financements pour les acteurs opérant aux niveaux national et local.
  • Il insiste sur la nécessité de prendre en considération l’économie bleue de l’Union et le potentiel qui est le sien dans un contexte mondial, y compris les relations extérieures et commerciales. Il invite l’Union à assurer aux entreprises européennes des conditions de concurrence équitables par rapport à leurs concurrents internationaux, et à améliorer la mise en œuvre, à l’échelle mondiale, des conventions et accords internationaux ayant trait à la coopération économique, aux conditions de travail et à l’environnement.
  • Le CESE souligne que les partenaires sociaux jouent un rôle cardinal pour ce qui est d’anticiper les évolutions du travail, d’accompagner le développement des compétences et d’améliorer l’employabilité des travailleurs actifs dans l’économie bleue. En outre, le dialogue social au niveau national, dans chaque secteur et sur le lieu de travail est essentiel pour garantir des conditions de travail adéquates.
  • En raison de sa nature horizontale, il convient de tenir compte de l’économie bleue d’une manière globale et cohérente dans l’élaboration des politiques. Aussi une coopération harmonieuse est-elle nécessaire entre les responsables politiques à tous les niveaux: entre l’Union et les États membres, entre les États membres situés dans diverses régions, tout comme entre les différents domaines d’action que sont par exemple l’industrie, la pêche, le commerce, les transports, l’énergie, l’emploi et l’environnement.
  • Le CESE met en avant la nécessité que les politiques ressortissant à l’économie bleue reposent sur des connaissances scientifiques et une base de données solides, et qu’elles reflètent pleinement les besoins et les points de vue des acteurs et des parties prenantes de cette économie. Le Comité demande que les employeurs, les travailleurs et les autres segments de la société civile soient étroitement associés à l’élaboration, à la mise en œuvre et au suivi des politiques européennes et nationales relevant de l’économie bleue.
  • S’il est pertinent et même nécessaire d’envisager l’économie bleue selon une approche globale et horizontale, il importe également d’examiner les différents secteurs et activités sous l’angle des possibilités et des défis spécifiques qu’ils présentent, de manière à pouvoir contribuer aux politiques de l’économie bleue en partant de la base.
  • Le CESE souligne par ailleurs la nécessité de prévoir une éducation et des mesures propres à sensibiliser le public à l’importance de l’économie bleue quant aux perspectives qu’elle ouvre, outre les emplois et la prospérité, en matière de régimes alimentaires sains ainsi que de mobilité et de loisirs, et rappelle qu’il est primordial de protéger le milieu marin, par exemple contre les déchets plastiques.