Train de mesures pour approfondir l'UEM : prochaines étapes

La section ECO a abordé le train de mesures de la Commission sur l’approfondissement de l’UEM avec Valdis Dombrovskis, Roberto Gualtieri, ainsi que d'autres représentants d'institutions et de la société civile

Le 26 janvier 2016, la section «Union économique et monétaire, cohésion économique et sociale» (ECO) du CESE a organisé un débat thématique concernant le train de mesures sur l'approfondissement de l'UEM que la Commission européenne a présenté en octobre 2015. Ce train de mesures expose une feuille de route et quelques propositions concrètes en faveur d'une véritable Union économique et monétaire (UEM) renforcée. Afin d’obtenir un aperçu complet de la situation actuelle de l’UEM et de ses évolutions futures, la section ECO a invité plusieurs éminents orateurs à venir présenter les points de vue du Parlement européen, de la Commission européenne, des institutions financières et la société civile européenne.

D'une manière générale, le débat a une fois de plus démontré qu'il est très difficile, dans les circonstances actuelles, de trouver une solution aux problèmes économiques urgents de l’Europe dans le cadre d'une UEM qui n’est qu’à moitié établie. Pour pouvoir l'achever, les États membres doivent s’engager davantage encore dans un processus de convergence ascendante individuelle et mutuelle, ce qui nécessite également un cadre institutionnel global. Roberto Gualtieri (président de la commission ECON du Parlement européen) a souligné qu'il convient, pour parvenir à une véritable UEM, de renforcer le rôle du Parlement européen dans la gouvernance démocratique et la supervision de la politique économique de l’Union. Valdis Dombrovskis (Vice-président de la Commission européenne) a présenté les mesures que la Commission européenne sera amenée à prendre en conséquence du rapport des cinq présidents, et a souligné l’importance de relancer la croissance et la convergence dans l’UE. Jeffrey Franks (directeur du bureau européen du FMI et représentant résident principal auprès de l'UE) a résumé les propositions politiques du FMI visant à stimuler l’investissement et la productivité dans les États membres de l'UE, et a précisé que c'est avant tout par elle-même que l’UE devait régler la question de sa représentation au sein du FMI. Frank Moss (directeur général chargé des relations internationales et européennes à la BCE) a insisté sur la nécessité d’un dosage plus équilibré des politiques au sein de l’UE, via l'association de mesures de politique monétaire à un exercice commun de la souveraineté en matière d’élaboration des politiques économiques. Luc Denayer (secrétaire général du Conseil central de l’économie de Belgique) a présenté une vue d’ensemble du cadre juridique et de l’expérience belges dans le domaine de la compétitivité, et, en conclusion, a formulé d’importantes remarques dont il y aura lieu de tenir compte si le système des conseils nationaux de la compétitivité proposé devait être mis en place dans la zone euro. Enfin, Sergio Ernesto Santillán Cabeza (expert du rapporteur de l’avis du CESE sur l’examen annuel de la croissance 2016) a attiré l'attention sur le besoin urgent d'améliorer le climat des investissements et de reconstituer les réserves budgétaires en Europe, et a fait valoir qu'il faudrait renforcer la gouvernance économique de l’UE pour réaliser les objectifs définis dans la stratégie Europe 2020.

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The ECB’s role in a balanced policy-mix to sustain European recovery and promote growth in EMU - Frank Moss, ECB
Euro Area: Which reforms for better economic governance? - Jeffrey Franks, IMF
A quantum leap or more of the same medicine: can National Competitiveness Boards foster economic convergence and how? The Belgian experience - Luc Denayer, Central Economic Council, Belgium